Si vous faites l’acquisition d’un bien immobilier avec un crédit, l’organisme prêteur va exiger que vous fassiez une assurance solde restant dû. Nous allons aujourd’hui nous pencher sur l’
assurance solde restant dû dans le cadre d’un crédit hypothécaire de 20 ans en Belgique. Poursuivez la lecture et vous en saurez plus sur cette assurance parfois méconnue mais dont les bénéfices sont souvent sous estimés.
En quoi consiste l’assurance solde restant dû
L’assurance solde restant dû (appelée aussi SRD) a pour but principal de protéger vos proches, héritiers, ascendants et/ou conjoint si vous veniez à mourir avant d’avoir pu finir de rembourser votre prêt immobilier. Vous venez d’acheter votre appartement ou votre maison ? Félicitations ! Passée l’étape de la joie ultime de devenir propriétaire il va falloir commencer à vous poser des questions : Quel financement vais-je choisir ? Sur combien de temps ? Dans le cadre d’un prêt hypothécaire, la question complémentaire de l’assurance SRD va aussi se poser rapidement. Pour faire très simple cette assurance est une garantie pour vos proches ainsi que pour l’établissement bancaire qui vous finance que le solde restant dû sera bien payé. Selon la couverture que vous choisirez (nous vous donnons quelques conseils pour bien choisir votre option plus bas) vos proches n’auront pas a rembourser le prêt hypothécaire à votre place et la banque aura la certitude d’être remboursée. C’est donnant donnant, vous êtes plus serein car vous savez vos proches à l’abri et la banque est souvent plus conciliante si vous choisissez de souscrire une assurance SRD.
Quelles couvertures existent et laquelle est la mieux pour moi ?
Nous vous parlions des couvertures de l’assurance SRD un peu plus haut, il en existe 3 formules différentes. Il est important de bien les comparer et les adapter à votre situation avant de faire votre choix. Pour illustrer nous prendrons en exemple que vous acheter avec votre compagne cela nous permettra de partir avec les mêmes éléments de base afin que vous puissiez juger par vous même la différence. • La couverture 100 % + 100 % : C’est la formule la plus simple. Chaque titulaire est assuré à 100 % du solde restant dû. Si l’un des deux décède l’assurance SRD rembourse l’intégralité du prêt à la banque et le conjoint survivant n’a plus de crédit à payer. Pour l’achat d’une résidence principale c’est bien souvent ce que votre banque vous préconisera. C’est une solution sécurisante puisque l’argent ne sera pas un souci en cas de décès d’un co-titulaire puisque l’autre est protégé entièrement. Cette solution offre aussi une plus grande sérénité à votre banque qui étudiera avec plus de quiétude votre dossier et l’endettement propre de chacun. • La couverture 50 % + 50 % : L’assurance 50-50 est très simple, chacun des 2 titulaires du prêt hypothécaire devra rembourser sa propre moitié du crédit si le co-titulaire décède durant la période d’amortissement du prêt. Vous empruntez 100 000€ et votre conjoint décède, sa part d’assurance SRD (50 000€) est reversée à la banque directement. Il vous faudra assumer seul le remboursement des 50 % restant soit 50 000€. Cette solution est à privilégié dans le cadre ou vos revenus sont similaires et assez élevés pour pouvoir gérer 50 % des mensualités. • La couverture sur mesure : Cette solution est très utilisée lorsqu’il y a un écart de revenus entre les deux titulaires du prêt hypothécaire. Par exemple l’un des co-titulaire gagne très bien sa vie et l’autre est parent au foyer il peut être très judicieux d’assurer le titulaire avec la meilleure situation financière à 100 % pour éviter au survivant de devoir payer encore la moitié du prêt. A contrario il est aussi plus judicieux d’assurer la personne avec le moins de revenus à 50 %, le survivant étant celui avec les meilleurs revenus il n’aura aucun mal a assumer le crédit. Il est aussi possible d’ajuster en fonction de votre situation le pourcentage d’assurance que vous pouvez fixer vous même à votre guise avec votre compagnie d’assurance.
Quel est le coût d’une assurance SRD ?
Plusieurs critères entrent en compte dans le calcul de la prime d’assurance que vous devrez régler à votre banque ou votre société d’assurance. Parmi lesquels le potentiel risque de décès que vous présentez au moment de la signature du contrat : Êtes-vous fumeur, jeune ou plus âgé, en surpoids, pratiquez-vous des sports extrêmes… Ce sont autant de renseignements qui risquent de vite faire grimper le prix de l’assurance. Les facteurs propres au risque financier existent aussi : Combien empruntez-vous (plus le capital que vous assurez est élevé plus de manière générale la note sera importante), quel est le taux de votre crédit et donc par conséquence sur quelle durée avez-vous besoin d’être assuré… Une fois que vous avez tous ces éléments en votre possession, votre banquier ou votre assureur sera en mesure de vous donner le prix de votre prime d’assurance. Vous aurez, encore une fois un choix à faire. Souhaitez-vous payer cette prime en une seule fois ? Ou au contraire pour éviter un trop gros trou dans votre budget, souhaitez vous étaler les paiements ? Sachez que si vous étalez les paiements vous devrez vous acquitter la plupart du temps d’un paiement annuel de la prime. Ici encore plusieurs options, un paiement de prime fixe qui en général les deux tiers de la durée de l’emprunt ou une prime révisable chaque année mais pendant toute la durée du crédit. Soyez attentif aussi que certaines compagnies utilisent des
tables de mortalité différentes, ce qui peut influencer fortement la prime.
Conclusion
L’assurance solde restant dû est un produit complexe et qui diffère selon chaque établissement qu’il soit bancaire ou d’assurance. Une fois que vous avez compris le principe, l’idéal est de pouvoir comparer toutes les assurances du marché et de voir celle qui vous convient le mieux et de trouver la solution qui s’adapte le mieux à votre capacité financière. Cette assurance représente un investissement, c’est indéniable, mais il est aussi clair que le fait de vous protéger et de protéger vos proche n’a pas de prix et qu’il vaut mieux souvent prévenir que guérir surtout quand on parle de sommes aussi importantes.